Sens profonds du Coran
Sens profonds du Coran
Si le Coran est valable partout et à toutes les
époques , c'est parce qu'il a différents niveaux de lecture , adaptés aux différentes générations .
Malheureusement, jusqu’à maintenant , il a été lu, compris et expliqué , que d’après le niveau le plus immédiat apparent et littéral . Il est pourtant possible maintenant de passer à une lecture plus profonde ;car Dieu a écrit son message non seulement avec des signes graphiques traditionnels, mais avec des événements symboliques des signes et des métaphores , et surtout avec les histoires de ses prophètes et leurs peuples . Le Coran est la clé pour déchiffrer ce message , grâce à quelques démarches .
Démarches
1
Le mot coran arabe veut dire lecture
qui signifie la capacité de donner des
sens à des signes graphiques entre
autre ;ce qui à son tour donnerait une compréhension précise du Coran .
Or, si le Coran renfermait d’autres signes à déchiffrer , il pourrait avoir une
nouvelle lecture , donc une nouvelle compréhension , plus adaptée ; car
des siècles sont passés , l’homme a évolué , et le temps nous a peut-être
dévoilé quelques nouvelles techniques de décodage ; techniques dont la première et la plus évidente
consiste à ne plus prendre les images ,les symboles et les métaphores pour elles-mêmes , mais
pour les sens et idées qu’ils transmettent ; ce qui est évoqué à la
sourate "Les détaillés ".
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1
Qui façonne (Al-Musawwir)
A la sourate "Les
détaillés " , les sens de Dieu sont symbolisés par la
connaissance car notre compréhension de ces sens et du message dépend de nos
connaissances ; d'où la répétition du mot "homme" qui évoque une
des différentes significations de ce mot arabe , à
savoir l’œil humain qui capte la lumière ; alors que le mot
"rideau" ou "hijab" symbolise l’iris de l’œil
responsable du contrôle de la quantité de lumière incidente dans l’œil, et
représente bien les capacités intellectuelles progressives de l'homme ; puisque
les sens de Dieu nous sont transmis en plusieurs niveaux de compréhension
calqués sur l'évolution des différentes générations à travers le temps .
Ceci explique l'évocation
des différents niveaux de compréhension à travers la création
des "7 cieux" aux versets (11) et (12) , comme
impliqué par l’expression : " Il les décréta 7 cieux, et révéla à
chaque ciel son affaire" ; alors que l’expression suivante :
"Et Nous avons décoré le ciel le plus proche de lampes et d’une
garde" symbolise le niveau de compréhension ou de connaissance le plus
accessible à une société ou génération donnée .
Aux versets (9) et (10),
l'évocation de la création de " la terre en deux jours " ici , se
réfère à deux étapes , à savoir sa formation réelle dans l'espace , et sa
perception par l'oeil et le cerveau humain ;
d'où la répétition de l’expression "leur ouïe et leurs yeux et
leur peau témoigneront de ce qu’ils oeuvraient" aux versets
(20)(21)(22) ; le mot "témoigner" étant répété plusieurs fois ,
pour symboliser la transmission des stimulations ; alors que la traduction de
la stimulation du milieu est évoquée à travers la répétition du mot décorer
(12)(25) et le mot "foudre" répété 3 fois aux versets (13)(17),
puisque la foudre symbolise le potentiel d’action de la conversion du stimulus
en information .
Autrement dit , les
sens de Dieu sont symbolisés par les différents niveaux de la
connaissance , qui est le fruit de la traduction des stimulations et
de la perception de l'environnement , car tous les signes , symboles et
histoires des différents prophètes sont l'environnement , ou le
stimulus qui a été créé dans une première étape, pour être décodé par la suite
et donner les sens profonds de Dieu ; d’où le verset
(53) :"Nous leur ferons voir Nos signes à tous les horizons, tout
comme dans leur propre personne" .
Nous avons donc une
langue symbolique , comme impliqué par l'évocation de la langue au verset (44),
puisqu'elle est une connaissance issue de son environnement: "Si Nous en
avions fait une langue non arabe ,ils auraient certes dit : "Pourquoi
ses versets n’ont-ils pas été détaillés ?Quoi ?Du non arabe
pour un arabe ?" , ainsi que le verset (3) : "Livre
dont les versets ont été détaillés en une Lecture arabe pour gens qui
comprennent"; verset où le mot arabe "signe" signifie
à la fois "verset" et "signe" .
En effet , si une langue
est un système de signes verbaux ou graphiques propres à une communauté, le
Livre est un mot qui veut dire "écriture" et signifie que le message
a été écrit ,non seulement par un système de signes graphiques traditionnels
comme toutes les langues, mais par différents symboles , images et
paraboles ; donc une langue symbolique qui permet de transmettre les sens
profonds de Dieu , à travers le temps et les différentes générations aux
différentes compréhensions .
En d’autres termes
, le message a été écrit dans une langue universelle révélée par le Coran
; une langue qui s’adresse, non pas à une communauté précise, mais à
l’humanité entière , car elle a été conçue de telle sorte qu’elle transmette
de nouveaux sens et de nouvelles compréhensions adaptées aux sensibilités des
différentes générations ; comme impliqué par l'évocation des réflexes
photo-moteurs aux versets (48)(49)(50), ainsi que le choix du mot
"hijab", symbole de l'iris qui filtre la lumière ; car ce
"livre" , ou cette langue symbolique , permet de masquer
ce qui nous dépasse , et de ne le révéler qu’en temps voulu, lorsque nos
capacités ont suffisamment évolué, grâce à de nouvelles acquisitions.
Au verset (36), Dieu nous
demande de prendre en considération l'information générée par le stimulus et
non le stimulus lui-même, donc le sens des signes et non les signes eux-mêmes : "Et sont de Ses signes la nuit et le jour
et le soleil et la lune : ne vous prosternez ni devant le soleil ni devant
la lune, mais prosternez-vous devant Dieu qui les a créés, si c’est Lui que
vous voulez adorer ." ,ce qui est également symbolisé par
l’histoire des peuples Aad et Thamoud (13 ).
En effet, le peuple de
Aad étaient des adorateurs de statues, symboles d’idées désuètes et
figées ;alors que le peuple Thamoud demande à leur prophète un signe de
Dieu. Le prophète Salih invoque donc Dieu qui fait sortir de la terre une
chamelle vivante ,comme preuve de son existence, mais les Thamoud
finissent par la détruire en lui coupant les jarrets ; ce qui signifie que la
terre qui a enfanté la chamelle se réfère aux signes de Dieu qui génèrent
des sens vivants, et la destruction de la chamelle par les Thamoud symbolise
l’inhibition de nouvelles idées et compréhensions , car on continue à
prendre le stimulus pour la connaissance, et les signes pour les sens de Dieu ;
destruction qui symbolise aussi l'attitude de rejet que certains ont vis-à-vis
des nouvelles idées et connaissances , et le maintient de leur société dans
l'ignorance qui est une forme de mécréance ; puisque c'est Dieu qui a créé
pour nous les signes ,ou le stimulus porteur de nouveaux sens .
Il faut donc déchiffrer ce "Livre", ou cette
langue universelle destinée à l’humanité ; car s’il existe un code unique
pour différentes stimulations nerveuses, les mêmes mots et versets du Coran
sont détaillées par Dieu de telle sorte qu’ils transmettent différentes
lectures adaptées aux différentes époques . Nous devons donc avoir une nouvelle
lecture du Coran, pour avoir une réelle compréhension du message ; un message
qui symbolise la connaissance par les sens de Dieu , car elle est sacrée , et
son acquisition est obligatoire .
XXXXXO XXXXXXXXXX00 XXXXX0 0X000X XX0000000000 XXXX0 0X000XX |
2
La
deuxième technique est la
répétition de certains versets tout le long de la sourate ,comme la numéro (55) ,où le même verset ponctue toute
la sourate , comme si c’était un mouvement constant .
2) Le Clairvoyant (Al-Basîr)
La sourate " Le Très
Miséricordieux" évoque la
fragilité de l'homme par l'argile (14), car il est le produit de
l'environnement qui le façonne , le module , et module le
développement cérébral , son fonctionnement et ses acquisitions . Sa
dépendance de cet environnement rend sa vie tributaire de la perception de son
milieu , ou des "cieux et la terre" , comme impliqué par la
répétition de cette expression tout le long de la sourate
; perception nécessaire pour son équilibre et sa vie .
En effet, aux
versets (7)(8)(9), la répétition 4 fois du mot "balance" se réfère à
l'homéostasie de l'organisme , et à l'importance de maintenir un état
d'équilibre grâce aux réactions métaboliques adaptées aux différents
changements internes et externes , et leur perception par le cerveau. Comme ces
changements ou stimulations sont constants (verset (29) , leur perception par
le cerveau et les réactions qui leur correspondent est également
constante (verset (35) , et forme des "boucles de rétroaction " qui
participent au retour à l'équilibre de l'organisme ; "boucles de
rétroaction" symboliquement représentées dans la sourate à travers la
description en boucle des "2 jardins" et de tous les fruits qui s'y
trouvent ; puisque les 2 jardins en question se réfèrent au lieu ultime du
traitement de l'information dans les 2 hémisphères , et aux aires primaires et
secondaires du cerveau ; alors que les stimulations constantes de
l'environnement sont symbolisées ici par la répétition du verset qui
ponctue toute la sourate et se répète presque régulièrement tous les deux
versets : "Eh bien vous deux ,lequel des bienfaits de votre Seigneur
traiterez-vous de mensonges ? "; car une question nécessite une
réponse , tout comme une stimulation entraine une réaction .
Autrement dit,
l'harmonie , dont la vie humaine dépend ,est symbolisée par l'homéostasie qui
nécessite la détection des différentes stimulations ,car elle nécessite la
détection et la compréhension des différents changements et perturbations
de son milieu et de sa réalité ; ce qui explique l'importance du rôle du
cerveau qui a été symbolisé par "les cieux et la terre" , et l'évocation
des fonctions cognitives qui permettent de récupérer des
informations de l’extérieur , de les stocker , les transformer et élaborer des
idées et des connaissances ; en l'occurrence ici , la Gnosie qui est la
faculté permettant de reconnaître par l’un des sens la forme d’un objet , de se
le représenter et d’en saisir la signification ; le sens en question ici étant
la vue ; d’où la répétition du mot "lui a enseigné" (2)(4), le
mot "identification" (4), et le verset (5) "le soleil et la lune
selon un calcul" ; verset qui reflète bien le rôle du stimulus et de
l’observation du monde qui nous entoure dans l’acquisition de nos
connaissances .
Ceci explique
également l'évocation de la principale source des acquisitions humaines , la
perception et la vision binoculaire tout le long de la sourate
,spécialement aux versets (17) (18) "Le Seigneur des deux Levants (17) et
le Seigneur des deux Couchants! (18)" , ainsi que le verset (3)
"Il a créé l’homme" qui se réfère à l’œil qui capte la lumière , et
la répétition du mot "deux sources" aux versets (50) (66); puisque le
mot arabe qui a donné "deux sources " , signifie les yeux
; alors que le verset (6) " Et l’étoile et l’arbre tous deux se
prosternent" évoque l’aspect sphérique de l’œil et l’incurvation de toute
image reçue et transmise par les milieux transparents .
En effet, les
nouvelles idées et connaissances sont des richesses impliquées par le
verset (22)" de ces deux sortent la perle et le corail"; ainsi
que l'image des trésors inestimables qui se réfère à
la connaissance, ou les " vaisseaux produits sur la mer
" au verset (24) ; alors qu'aux versets (56) (72), la création
de nouveaux sens et idées est impliquée par la répétition des mots
"perle" , "fruit", et les expressions "houris
cloîtrées dans les tentes" et "belles aux regards chastes, que ni
homme ni djinn avant eux n'aura souillées " .
Tout comme le
cerveau permet d'identifier les stimulations ,ou perturbations et changements
du milieu (verset 41), et de les corriger grâce aux informations reçues pour
donner l'homéostasie ,l'homme est capable d'identifier et de corriger toute
perturbation ou anomalie sur son chemin, pour réagir de manière
adéquate et aboutir à l'harmonie ; d'où la nécessité de la
remise en question et de l'esprit d'analyse que l'on doit avoir tout le
long de sa vie pour trouver la bonne solution pour chaque problème ; car
Dieu a doté l'homme de possibilités et de capacités qui lui permettent une
bonne perception du milieu, et une bonne compréhension de son environnement et
de sa réalité ; ce qui lui permet également d'avoir de nouvelles sciences
et connaissances pour évoluer et s'élever, comme impliqué
par la répétition du mot arabe qui a été traduit
par ‘’le ciel’’ , spécialement au verset (7) : ’’Et quant au ciel, Il l’a
élevé bien haut .Et Il a établi la balance ‘’ ; puisque ce mot se réfère au
niveau intellectuel atteint par l'homme ,ainsi que le pouvoir du cerveau , de
la conscience et de la connaissance .
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3
Les mots sont donc une autre démarche possible pour expliquer le
Coran , car la langue arabe se distingue par la richesse de sens de ses mots , et les différents sens
possibles que certains mots peuvent avoir . A titre d’exemple ,le mot arabe
fils (weledon ), peut aussi bien
signifier ‘’fils’’ ,que ‘’né’’, ou ‘’produit’’, et peut donc symboliser les
nouveaux sens et nouvelles idées . Le mot arabe choisi pour le titre de la
sourate numéro (5) , peut aussi bien
signifier ‘’plateau servi’’ comme il a été compris , expliqué et traduit ,mais
il peut aussi signifier ‘’incliné’’ ou ‘’déformé’’ .
Toutefois , la sourate numéro (76) qui a été intitulée ‘’l’homme’’,
représente un meilleur exemple de cette démarche .
3) Le Savant (al-Alîm)
A la sourate "L’homme ", le choix de ce mot n’est pas un hasard puisque le terme "homme " en arabe a pour deuxième sens "œil ", car tout comme la vue est un réflexe ,l'homme est doté de capacités innées pour apprendre depuis le départ ; comme impliqué par le premier verset de la sourate qui commence par une question, ou une demande d'information .
Ceci explique l'évocation des milieux transparents de l'oeil à travers le mot arabe "mizej " répété aux versets (5) et (17), et traduit par "mélange " , mais qui se réfère à l’ humeur aqueuse , et l’expression du verset(2) " Oui c’est Nous qui créons l’homme d’une goutte de mélange " .
D’autre
part ,la notion de liquide est évoquée plusieurs fois à travers des mots tels
que "abreuver " (5) (6) (17)(21), ou "jaillir" (6) et
"circuler "(15)(19) ; car le liquide symbolisé ici est l’humeur
aqueuse et vitrée de l’œil humain ; ainsi que la répétition de ce mot
"œil " implique aux versets (6) et (18), et la répétition du mot voir
aux verset (11)(13)(19)(20)(20).Aux versets (15) et(16) , le mot
"cristalline" suggère brillance et transparence des milieux
transparents de l’œil ; alors que "le récipient d’argent "(15)
et la répétition du mot "argent " (16) suggère blancheur et pureté .
Quant
à la répétition du mot "coupe " aux versets (5)(15)(17) , elle
symbolise la vision photo-pique, ou les cônes , cellules de la rétine qui sont
en forme de cône, et qui ne voient qu’en lumière du jour, mais qui sont
capables de saisir les nuances des différentes couleurs , et de
distinguer les détails donnant l’acuité visuelle ; ce qui explique la
répétition du mot "jour " aux verset (7)(10)(27), et l’évocation du
soleil au verset(13), puisque les cônes ont une haute performance , mais
nécessitent un apport lumineux plus considérable que les bâtonnets qui
peuvent voir à très faibles luminosités .
L'homme
est donc symbolisé par la principale source de l’apprentissage et de ses
acquisitions , l'oeil qui capte la lumière et ses différentes couleurs et les
transforme en signaux électriques vers le nerf optique et le cerveau ; car de
par sa nature , l'homme est capable de capter le stimulus du milieu , de
l'intégrer et le transformer en informations et connaissances ; connaissances
symboliquement représentées ici par le paradis ; décrit tout le long
de la sourate, spécialement aux versets (12)(13)(14).
Autrement
dit, la description détaillée du paradis ici a été très mal comprise ,
comme l’image des "garçons éternellement jeunes " au verset (19)
où le mot arabe traduit par "garçons "signifie "création
" ou "naissances" et se réfère aux nouvelles idées qui sont un
trésor ; ainsi que la deuxième partie du verset suggère: "Quand tu
les verras, tu les compteras pour "perles éparses ".
Le
paradis est donc le savoir , et la répétition du mot "chemin "
(3)(22) (29) , et le mot "salsabil" (18) arabe qui comprend à
la fois "chemin" et "demande" , suggère que la
quête du paradis passe par la quête du savoir, et des connaissances qui
nous améliorent et nous font évoluer .
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4
Le quatrième procédé à utiliser pour avoir une explication contemporaine et une compréhension adaptée du Coran , est l’analyse de l’agencement des mots et de leur place les uns par rapport aux autres ; car la répétition de certains mots dans cette répartition précise peut dessiner quelque chose , comme l’image inversée à la sourate numéro (24).
4) Dieu
de lumière (an Nûr)
La sourate "La lumière" évoque la vue et le processus de la conscience qui implique un itinéraire précis de la lumière , de la focalisation, à la réfraction et l’accommodation et au traitement cortical, pour aboutir à une image fidèle de la réalité .
C'est
ainsi qu'aux versets(2) et (4), "les coups de lanières" qui
sont au nombre de 100 puis 80 , symbolisent la focalisation qui consiste à
concentrer des rayons provenant du monde externe à la rétine de l’œil ;
puisque la lumière ,dont l’aspect ondulatoire rappelle les coups de lanière ,
permet de fournir une image rétinienne , donc inversée et non fidèle à la
réalité ; d’où la répétition des mots "calomnie" ,
"mensonge" et "turpitude" lors des témoignages , car le mot
arabe qui a donné "témoignage" est dérivé du mot "vision" ;
ce qui explique la répétition de ce mot et le choix de "4 témoins",
dont la traduction littérale est "4 vues, "aux versets(4)(6)
(8)(13) ; le chiffre 4 se référant aux nerfs optiques, ou voies nerveuses
responsables de la transmission de l'information sensorielle, comme impliqué
par le mot "langues" aux versets (15)(24) .
Au
verset (31), la première partie évoque les différentes modifications oculaires
adaptatives qui vont permettre la formation d’images nettes sur la rétine pour
des distances différentes de vision . La première expression ,"Et dis aux
croyantes qu’elles baissent leur regard", symbolise la réfraction que la
lumière subit dans l’œil ; puisque le mot arabe qui a été traduit par
"baisser" signifie "diminuer" . L’expression suivante qui a
été traduite par "qu’elles gardent leur chasteté" est une fausse
traduction et une mauvaise interprétation ; car le mot arabe
"Farajon" qui a souvent été pris et traduit par "sexe",
signifie une ouverture ou un espace creux entre deux surfaces ,et se réfère ici
à l’ouverture variable de la pupille et à la contraction ou la dilatation de
l’iris suivant l’intensité de la lumière incidente ; mouvement protecteur
, spécialement lorsque la lumière est intense , comme impliqué par le
choix des mots "garder" ou "protéger" ; d’autant plus
que ce mouvement assure la pénétration de la lumière seulement par cet orifice
, comme dans une chambre noire . La troisième expression , "et qu’elles ne
montrent de leurs parures que ce qui en paraît" , évoque la transmission
uniquement des détails déposés sur la rétine aux différentes cellules spécialisées
du cerveau, comme suggéré par l'évocation des différentes parentés; alors
que L’expression suivante, "et qu’elles rabattent leur voile sur leur
poitrine" ,se réfère à l’accommodation par la déformation du cristallin
dans le sens d’un accroissement du pouvoir de réfraction ; ce qui permet la variation
de sa convergence , obtenue grâce aux muscles ciliaires, à la limite de l’iris
et de la choroïde .
Néanmoins,
ce qui rend possible la formation de cette image, ce sont les milieux
transparents de l’œil qui jouent le rôle de lentille convergente . Ils
sont décrits ici au verset (40), où la répétition du mot ‘’ténèbres’’
évoque le fait que la perception se fait au cerveau, et l’œil seul ne
voit pas, car il se comporte comme une chambre noire :
«
Ou comme des ténèbres sur une eau profonde qu’une vague recouvre, et au-dessus
une vague et des nuages par-dessus, ténèbres les unes sur les autres, quand il
sort sa main à peine s’il la voit. Et celui à qui Dieu n’assigne pas de
lumière, pour lui, alors, pas de lumière du tout (40) ».
Quant
à la répétition des mots arabes qui ont donné "fornicateur" et
"fornicatrice", "zênia", ils se réfèrent à l’image que
‘’les coups de lanière’’, ou les ondes lumineuses ont déposée sur la rétine,
puisqu’elle est une image inversée ; d’où le choix du mot arabe qui a
donné "parure" "zîna", qui est formé par les mêmes lettres
et n’a qu’une légère variation ; car ce mot évoque le réajustement de
cette image au cerveau, et les détails de ses représentations sensorielles , comme
les formes , les couleurs et la texture …
Au
verset (35), c’est justement le réajustement de l’image rétinienne qui est
évoqué :
« Dieu
la lumière des cieux et de la terre est comme Sa lumière;
tel une niche où se trouve une lampe, la lampe dans un verre, le verre, comme
un astre de grand éclat ; elle tient sa lumière d’un arbre béni, l’olivier, -ni
d’est, ni d’ouest- dont l’huile éclaire, ou peu s’en faut, sans même que le feu
y touche –Lumière sur lumière. Dieu guide vers Sa lumière qui Il veut ; et Dieu
frappe des exemples pour les gens, tandis que Dieu se connaît à tout (35) ».
Il
y a donc dans cette description une symétrie, puisque les mots
"Dieu et lumière" sont répétés à la fin de la phrase, comme s’il y
avait un miroir qui renvoie la même image.
Néanmoins
aucune traduction ne peut rapporter l’intégralité de la variation faite par
cette description, car la version originale décrit non seulement une symétrie
mais l’image qui est réfléchie de "Dieu et lumière" est une image
plus petite et inversée ; puisqu'à la deuxième partie ,le mot
"dieu" est remplacé par un pronom , pour former une expression plus
courte , et donner ainsi une image inversée et réduite, comme celle que l'on a
dans l'oeil .
L’expression
suivante dans le verset est "comme une niche où se trouve une lampe, la
lampe dans un verre" ; or l’œil se compose de plusieurs membranes , mais
celle qui intervient directement et qui est essentielle dans le mécanisme de la
vue est la rétine qui est au fond de l'oeil et qui reçoit la lumière ; d'où
sa comparaison à une niche ; alors que le mot "lampe" se réfère
au reflet de la lumière dans l'oeil , et le mot "verre" symbolise les
milieux transparents de l’œil ; car la cornée, le cristallin, l’humeur
aqueuse et l’humeur vitrée, occupent la plus grande partie de cet organe.
D’autre
part, l’expression suivante du verset ,"le verre comme un astre de grand
éclat ", est une allusion à la forme sphérique de l’œil et présente une
autre analogie avec cet organe, car l’œil est souvent comparé à "une perle
de grand éclat".
Quant
à l’expression qui suit : "elle tient sa lumière d’un arbre béni ,
l’olivier, ni d’est, ni d’ouest," elle évoque l’origine du mouvement de
l’œil qui se trouve dans le cervelet, composé essentiellement des cellules de
Purkinje ; cellules en forme ovoïde avec deux dendrites , et dont l’ensemble
constitue l’arbre dendritique de la cellule en forme d’olivier. En outre, ces
cellules sont bipolaires et les messages parviennent au cervelet par deux
systèmes de fibres qui trouvent leur origine dans l’olive bulbaire. Est-ce le
sens de "ni d’est ni d’ouest", "ni d’un coté ni d’un autre mais
au milieu", comme la partie centrale du cervelet, le vermis cérébelleux
qui contrôle les mouvements des yeux ? Ou "ni d’est ni d’ouest"
est seulement là pour schématiser le rôle de contrôle de mouvements et de changements
de direction de ces cellules ?
La
partie suivante de ce verset est claire : "dont l’huile éclaire, ou peu
s’en faut, sans même que le feu y touche – lumière sur lumière"
:Comment cette huile éclaire-t-elle sans feu, sinon que
par la pensée et la réflexion qui ne se fait pas par tout le monde
?
Autrement dit, la vue qui corrige l'aberration de l'image de l'oeil et la réajuste dans le cerveau grâce au traitement cortical , symbolise la compréhension et la prise de conscience qui corrigent toute déformation et rectifient nos mauvaises interprétations, grâce à la réflexion et à une analyse plus profonde du message et de la réalité; d'où l'évocation des différentes parties du Coran par le mot "sourates" qui signifie images .
En
effet, la première étape de la vue où l’image rétinienne est une image inversée
, symbolise notre vision qui , à ce stade , est de travers et
nécessite une réflexion pour réajuster
"l’image" au cerveau ; comme impliqué par la répétition du
mot "inverser" ou "bouleverser les regards" ; ce qui est
essentiel pour corriger la déformation , ou "l’image aberrante" que
nous avons de la croyance ; déformation symboliquement représentée
par le choix des mots arabes qui ont donné "feu" (nar) et
"lumière" (nour) ; puisqu’ils ont la même origine étymologique,
sont formés par les mêmes consonnes et n’ont qu’une variation au milieu ;
alors que leurs sens sont totalement opposés , tout comme" les idées
erronées" transmises , et les sens réels de
Dieu .
Cette absence de la réflexion et de la conscience est représentée ici par
le sommeil , et symbolisée par le mot "awra" , qui a été traduit
par "nudité" au verset (31) et trois fois au verset (58) , mais qui
signifie la déficience de la vue , donc le manque de discernement et de
clairvoyance ; puisque ce mot a été évoqué à trois moments précis de la journée
au verset (58) : avant l’office de l’aube , à midi et après l’office de la nuit
; car après l’office de la nuit et avant celle de l’aube , on est gagné par le
sommeil de la nuit et l’après midi , c’est la sieste ; ce qui est encore
suggéré par le mot arabe traduit par "puberté ", mais qui signifie
aussi "rêve" aux versets (58) (59) ; car pendant le sommeil,
l’activité neuronale diminue, et le mot "awra" ne signifie pas
"nudité" au sens propre , mais au sens figuré ; ce mot suggère
"l'inversion" ou la "déformation" et symbolise une vue
déformée .Il se réfère donc à la nudité de l’esprit, lorsque la conscience
est engourdie , et que la vision d’une nation entière est handicapée par ses sens.
Au
verset (61), 3 types d’handicaps sont évoqués avec une accumulation de
liens de parentés qui va en s’éloignant, du plus proche au plus éloigné ;
comme pour dire que la distance influence la "netteté de l’image" et
que la nature intime de certains signes handicape la compréhension
adéquate de leur signification ; d’où le choix des unions et des mariages ici,
autant d’éléments affectifs , personnels et sociaux qui empêchent de faire
abstraction de ses sentiments et préjugés , et d’avoir une vision objective de
la croyance .
Les
handicapés impliqués ici sont donc les handicapés de l’esprit qui ont
interprété le processus de la conscience en histoires de sexe et de
voile .
Ces
interprètes ont vu ce qu’ils ont voulu voir, comme suggéré par l’image du
mirage au verset (39) ; "Que l’homme assoiffé prend pour de l’eau ,puis
quand il vient il ne trouve rien" (39) ; car ce mot signifie
"illusion" de la vue ou interprétation erronée d’une donnée
sensorielle ;d'où le choix des cellules de Purkinje qui contrôlent la
direction du regard, et qui se réfère à la volonté de ceux qui s’acharnent à ne
regarder que dans certaines directions , ne voient que ce qu’ils ont envie de
voir, et ferment les yeux sur d’autres aspects .
En
effet, seule cette clairvoyance nous permettrait de voir les mauvaises
explications dictées par cet handicap ,et de restituer une image adéquate de la
réalité et de la croyance ; car la
sexualité qui a été évoquée plus de 6 fois et la répétition du choix des 2
partenaires n’est qu’une allusion à la vision binoculaire, où les 2 yeux sont
utilisés en même temps, puis la fusion des deux images perçues par les yeux en
une seule dans le cerveau , pour prendre conscience des distances et du
relief ; alors que le voile symbolise le cristallin qui a un rôle
important dans les phénomènes d’accommodation ; puisque l’augmentation de
sa courbure permet de maintenir l’image sur la rétine quand un objet se
rapproche ; alors que le voile est une tenue d’une ancienne époque dictée par
un principe important de l’islam ; à savoir l’obligation d’être discret,
de ne pas choquer pour pouvoir vivre en harmonie avec sa société. C’est cette
facette - là de la croyance qu’il fallait transmettre et non ce que cette
facette, ou ce principe a généré en terme de pratique à une époque donnée. Car
cette pratique – là ne peut être valable qu’à son époque et génération ;
alors que le principe ou la règle de conduite qui l’a générée est éternelle et
valable à toutes les époques et sociétés.
Or,
si nous transmettons la pratique figée et désuète , et non le principe qui a
donné cette pratique, nous transmettons une image déformée de l’islam ;
d’où l’expression du verset (21) "les pas du diable" ; puisque
le mot arabe "chaitan" a le sens étymologique de "différent
de la vérité" et représente donc une "fausse piste", ou une
mauvaise compréhension de l'information .
En
faite, lorsque Dieu nous demande "et qu’elles rabattent leur voile sur
leur poitrine" (31) , il nous demande "d’accommoder" notre
vision pour ne pas avoir une vision floue , comme celle que l’on a à
travers un voile ; de ne pas s'arrêter à mi-chemin , et de poursuivre le
traitement et l'analyse de l'information en général, et des sens de Dieu en
particulier , seule alternative pour avoir une image juste de la réalité et de
la croyance ; car il faut être bien aveugle pour croire que le Coran évoque la
sexualité et non le traitement cortical , le voile et non
le cristallin ; puisque le seul voile intimé ici est le voile de la
conscience que l’on doit déchirer pour voir les choses telles qu’elles sont et
transmettre les vraies règles , valeurs et principes de l’islam et non les
pratiques et usages qu’ils ont générés : seule la transmission des vraies
facettes de la croyance permettrait de la percevoir comme une "lumière"
et non un "feu" .
***************
5
Dieu de paix (as -
Salâm)
La sourate "Abraham" évoque le processus
de la réflexion et des connaissances à travers l’interaction et la
confrontation de notions et d’idées opposées ; d’où la série d'argumentation qui se déroule entre les prophètes et leur peuple à chaque
fois ; car ceux qui croient et ceux qui ne croient pas
représentent les signes (+) et (-) de l'influx nerveux , ou
potentiel d’action et de vie , au niveau du neurone ; ce qui explique pourquoi
cette double attitude des peuples vis-à-vis de leur prophète est identique
chez tous les peuples ; car,
quelle que soit la stimulation appliquée à un récepteur, le récepteur la
traduit en énergie électrique.
En d’autres termes, le message
nerveux est représenté ici par ces 2 contrastes pour représenter le
raisonnement qui permet à l'homme de comprendre sa réalité , de distinguer le
vrai du faux, ou le bon du mauvais , et d’acquérir de nouvelles connaissances ;
d'où la répétition plusieurs fois de l'expression "que tu fasses sortir
les gens des ténèbres à la lumière" , la lumière étant le symbole de
la compréhension de nouveaux sens et
idées, potentiel qui va donner la vie .
Ceci est également impliqué aux versets (24)(25)(26), où les
mots " parole excellente " et " parole mauvaise " qui
sont opposés , représentent bien les charges positives et négatives du message
nerveux ; alors que l’exemple de l’arbre est choisi ici car il symbolise
la vie .
"N’as- tu pas vu comment Dieu frappe en exemple
la parole excellente ? Elle ressemble à un arbre excellent dont la racine est
ferme, et la ramure, dans le ciel ; (24) ……(25). Et il en est d’une parole
mauvaise comme d’une plante mauvaise déracinée de la surface de la terre : elle
n’a point de stabilité (26)" ; la parole excellente se réfère
donc aux nouvelles idées adaptatrices, issues de la compréhension ,
contrairement aux idées et sens parachutés ou ‘’déracinés’’, qui n’ont aucun
fondement , et qui ne sont certainement pas fruits de la réflexion .
En effet, le mot "parole" évoque les
vibrations de la voix , et symbolise une information et un mouvement, donc un
sens vivant ; puisque le mot "arbre" qui est répété plusieurs fois ici , symbolise non
seulement la vie , mais également la cellule nerveuse du cerveau, le neurone ; car ce mot arabe suggère
"dispute et interaction" , et représente bien l'excitabilité et la
connectivité du neurone .
Autrement dit ,le neurone est évoqué par ‘’l’arbre
de vie’’, car la réflexion génère des idées et des sens vivants essentiels à la
vie et l’évolution ; puisque le message nerveux produit par le
neurone est responsable à la fois de
toutes informations et connaissances , ainsi que de toutes les fonctions
métaboliques et vitales ; d'où le mot "récolte" dans l'expression du
verset (25) "elle donne à tout instant sa récolte" , ainsi
que la répétition plus de 10 fois du mot
"terre" pour symboliser le cerveau ; alors que "la
récolte" et la culture de la terre qui donne constamment de nouveaux
"fruits" symbolise le renouvellement constant des sciences et
connaissances susceptibles d’adapter nos actes et comportements , et d’assurer notre évolution
.
Quant à Abraham , il symbolise le
raisonnement qui permet à ces sciences et connaissances de rester toujours
vivantes et en constant renouvellement ;d’où la naissance de ses 2
fils , pour symboliser non seulement la vie ,mais également les
connaissances et les nouvelles idées adaptées générées par la réflexion ;
ce qui est suggéré au verset(37) ,où sa prière pour sa descendance évoque
l'épanouissement de la vie grâce au savoir, à la réflexion et à l'adaptation : " j’ai établi
une partie de ma descendance dans une vallée qui , vraiment ,est tout
autre qu’agricole ... nourris-les de fruits " ; alors
que sa destruction des statues symbolise la compréhension qui
remplace l’inertie et les idées figées par des sens vivants et la vie; comme
impliqué par l'expression du verset (50)
qui se réfère aux changements positifs : "au jour où la terre sera
remplacée par une autre et les cieux aussi .." .
Effectivement , l'absence de renouvellement d'idées et de savoir risque non seulement de tout figer , mais de tout déformer ; comme impliqué par la répétition du mot " stratagème "4 fois au verset (46), et le mot "égarement" (3)(4)(18)(27)(30) ; ainsi que l’expression du verset(3)"empêchent du sentier de Dieu et cherchent à le faire tortueux" .
Au verset (49), les chaînes symbolisent
l’ignorance et les idées figées qui entravent tout renouvellement et
évolution ; comme suggéré par l'expression du verset (4) : "ont
remis leurs mains sur leur bouche" ; alors qu’au verset(28) ,
l'absence de nouvelles sciences et connaissances mène à la stagnation et
à l’erreur:
"Ne les as-tu pas vus, ceux qui échangent pour de la mécréance le
bienfait de Dieu, et font en sorte que leur peuple s’installe dans la demeure
de perdition" ; d’où le geste symbolique d’Abraham qui, en tuant un
bélier, neutralise la bêtise et
l’ignorance, et nous invite à suivre le même chemin : celui de la réflexion et du savoir ; car le
renouvellement des idées et connaissances sont la vie.
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6
Le
Caché (al Bâtin )
Le titre de la sourate "Les
bestiaux" est une traduction du mot arabe "anâm", qui lu à
l’envers , signifie "des sens" ; alors que la traduction de ses
deux sens possibles peut être soit "bienfaits" , soit "bestiaux"
selon qu’on a réfléchi suffisamment sur les versets et les signes de Dieu
ou pas; d’autant plus que le nom arabe du cortex humain "naâma" est
de la même origine que le titre de cette sourate .
Ceci explique l’importance accordée
ici à l’analyse et la réflexion , à travers la répétition des mots
"étudier"(105) (156) , et le mot "science" (147) (119 )
(97) (91) (80) (71) (67) (37), pour évoquer les bienfaits du cerveau que sont
les idées et les connaissances ; ce qui est également impliqué par la
quête d'Abraham , ses différentes suppositions , et le choix du mot
"argument" ; spécialement dans l'expression du verset
(149)"A Dieu , donc, l'argument péremptoire" ; alors qu’aux
versets (40) (47) , le deuxième mot employé a été traduit par "regarde-moi-les",
mais il a le sens littéral de "vois-tu-vous ?", tournure
étonnante, puisque le "tu" , singulier devient "vous" dans
le même mot , pour suggérer la multiplications de nouvelles idées grâce à
la contemplation .
Toutefois, l'image la plus intéressante sur la réflexion ici, est la
parabole que Dieu dresse entre le cerveau et le savoir d'un
coté , et la terre et ses différents fruits ; comme impliqué aux
versets (99) et (141) , où le mot" jardins" symbolise les aires
corticales, le mot "dattier " représente les vaisseaux et les nerfs
et les mots "raisins" et "olivier" se réfèrent aux
neurones.
Quant à la culture qui donne ces fruits , elle symbolise la réflexion qui
donne de nouveaux sens et de nouvelles connaissances ; ce qui est impliqué par
la répétition des mots "laboure" et "champs" évoquant
le travail de la terre , ainsi que les mots "germination "
, "regardez " et "mûrissement" au verset (99) ;
alors qu’au verset (141) , c’est l’utilisation et la mise en pratique
qui est symbolisée à travers la répétition du mot "récolte" et
le mot " manger" ; tandis que l’expression "treillagés et non
treillagés" se réfère à ce qui est inné et ce qui est acquis :
" C’est Lui qui a créé les jardins treillagés et les non
treillagés, et les dattiers, et la culture aux récoltes diverses, l’olive et la
grenade, semblables et pourtant pas ressemblantes ;-mangez-en du fruit
lorsqu’il se fructifie, et acquittez-en les droits ,le jour de la
récolte : et pas d’outrance !non , Il n’aime pas les outranciers
(141) "
Autrement dit, la réflexion est comparée à la culture de la terre qui
donne régulièrement de nouveaux fruits et récoltes , car elle permet le
renouvellement d'idées et de connaissances pour la société , ainsi que des
compréhensions adaptées des sens de Dieu ; comme impliqué
par le mot "faire sortir" au verset (99); puisque
les connaissances et compréhensions se régénèrent constamment
grâce à la réflexion continue qui nous fait découvrir ce qui était caché ;
ce qui est indiqué par la répétition du mot "matrice" et la
répétition dans tout le Coran de l’expression "Dieu donne vie aux
morts" .
Au verset (96),c’est la compréhension des sens profonds de Dieu qui est
évoquée: "Oui Dieu est le fendeur de la graine et du noyau: du mort Il
fait sortir le vivant, et du vivant fait sortir le mort, "
En effet ,l'analyse détaillée de certains sens apparents révèle de
nouveaux sens profonds et cachés ; comme impliqué par l’expression du verset (28)
"leur apparaîtra ce qu’auparavant ils cachaient", la répétition des
mots "cachés" et "paraît" aux versets (120) (151) ,et
les mots "secret" et "public" aux versets (3) (47) ;
ainsi que la répétition du mot "dos", correspondant au mot arabe
qui peut avoir le sens d'"apparition" (dhohour) ; alors que le
mot arabe qui désigne "ventre" et qui est répété plusieurs fois dans
cette sourate , est lui-même dérivé du mot "baten" qui signifie
contenu à l’intérieur , profondément caché .
En d’autres termes , il est essentiel
de poursuivre l’analyse et la réflexion continue pour révéler les
nouveaux sens profonds de Dieu; car si les fruits de la terre permettent la vie
humaine ,les fruits de la réflexion et la compréhension doivent être les seuls
à être pris en considération pour déterminer la croyance ; comme impliqué par la
répétition de l’expression du verset (118) "Mangez donc de ce sur quoi
le nom de Dieu a été mentionné" . Ces nouveaux sens profonds de
Dieu doivent être les seuls à décider de ce qui est licite ou pas ,et
donner des préceptes et des comportements adaptés aux différentes époques ;
puisqu'ils sont issus de leur propre milieu , tout comme les fruits différents des nouvelles cultures et récoltes
à chaque fois ; ce qui est impliqué par la répétition de
l'expression "semblables et pourtant pas ressemblantes" ; alors que
les bestiaux qui sont "port et monture" représentent à la fois les
idées et sens du moment ,ainsi que celles qu'ils transportent aux futures
générations .
Toutes tentatives d' empêcher donc ces nouveaux sens et idées
de s’exprimer, sont décrites comme criminelles ; ce qui est impliqué par la
répétition du mot criminel aux versets (55) (123) (124) , ainsi que la
répétition de l’expression "meurtres de leurs enfants",
spécialement au verset (137) : "le meurtre de leurs enfants afin de les
faire perdants et de travestir à leurs yeux leur religion" .
Effectivement, la pratique d'idées figées et déphasées ne
peut que déformer la société , et défigurer la croyance ; ce qui est
symbolisé par le mot "vêtement" aux versets (9) (65) (82) (137)
, mot arabe qui peut avoir le sens de déguiser ; ainsi que la
répétition du mot "inversé" (110),le mot "impédance" aux
versets (157) (47) , et l’expression du verset(92) "que vous mettez
en pages pour les montrer, mais dont vous cachez beaucoup" ; expression
qui évoque ceux qui cachent délibérément certaines nouvelles idées ou
vérités par lâcheté ou intérêt quelconque .
Or , les nouvelles générations continuent à avoir une approche
dépourvue de réflexion et d'analyse des "bienfaits" de Dieu ,se
traduisant par une pratique dépassée, car elle n'est pas le fruit de
nouvelles compréhensions; ce qui s'est traduit par des préceptes inadaptés
et des interdictions à tort et à travers .
A titre d’exemple , "l’interdiction de la bête morte" et
"du porc " qui ont été compris au sens propre et non au sens figuré ;
puisque le porc symbolise l’interdiction de la corruption , et la "bête
morte "symbolise les pratiques inadaptées qui sont le fruit d’idées
désuètes ; alors que l’expression "le sang qu’on fait couler"
évoque l’interdiction de la violence .
Quant à l'injustice que ces mauvaises interprétations ont entrainé , elle
est reflétée ici par les préceptes concernant les femmes au verset (139) :
"Et ils disent ce qui est au ventre de ces bêtes-ci est réservé aux mâles
d’entre nous, et interdit à nos épouses" ; expression qui évoque
l'interdiction injustifiée de certaines pratiques à la croyante , et son
autorisation à l'homme ; distinction qui n'a aucun fondement .
Donc dire que ces interprétations sont de Dieu serait mentir ; d’où
la répétition de l’expression : "qui blasphème un mensonge contre
Dieu"(21) , l’expression "la non-vérité que vous disiez contre
Dieu" (93) et la répétition de l’expression "associer à Dieu des
co-dieux" , qui est une forme d'idolâtrie .
Autrement dit, croire que Dieu a cautionné de telles injustices est une
forme de mécréance, comme impliqué au verset (147) , et les préceptes
issus de ces fausses interprétations n’ont rien à voir avec la croyance, car
ils ne sont pas issus des sens vivants de Dieu , mais de sens figés et
déformés ; ce qui est une forme d'idolâtrie suggérée par
l’adoration des statues ; d’où l'acte d'Abraham qui détruit ces statues et
le bélier qu’il tue , en symbole de la réflexion qui doit annihiler
l’ignorance et donner des sens vivants . .
Dieu nous demande de réfléchir et d’apprendre pour nous adapter et
évoluer ; d'où Abraham qui ne meurt pas lorsque son peuple essaye de
le brûler, car on ne peut pas tuer les idées ..
Il est donc essentiel de
poursuivre le chemin du savoir , et de la réflexion continue ; comme
symbolisé par la répétition de l'expression "chemin
droit"(40)(88)(162)(153) , et l'expression "en toute droiture
le chemin de ton Seigneur: suivez-le"(127)(154) ; chemin sacré par
Dieu puisqu'il est suivi par son prophète , Abraham qui observe et réfléchit ;
car la quête de Dieu passe par la quête de la réflexion et du savoir.
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7
L’Exalté (ar
Rafi)
La sourate ‘’ Les croyants ‘’ évoque la transmission de l’information et des idées, à travers la répétition
du mot "génération" (31)(42), les mots "rappel"
et "précéder" (27)(43) (61), et le verset (81), qui représente un
message transmis d’un neurone à l’autre :"Non mais ils disent comme
dirent les anciens" ; les mots "anciens" et
"premiers" étant repris tout le long de la sourate.
Quant à l’évocation de Noé ,et spécialement le Déluge, il symbolise la
libération du neurotransmetteur qui permet à un neurone de transmettre des
messages ; comme impliqué au verset (27) à travers l’expression
"Construis l’Arche sous Nos yeux et Notre révélation. Puis quand Notre
commandement viendra, et que le four crachera… "; puisque le mot
"ordre "ou "commandement" nécessite l'exécution ,et le mot
arabe qui a été traduit par "four" signifie un four naturel que l’on
construit à même le sol. Ce mot schématise donc les vésicules synaptiques qui
contiennent le neurotransmetteur dans le corps cellulaire du
neurone ; alors que le mot "vigne" (19) se réfère
aux neurones, et le mot "jardins" (19) suggère les différents
aires corticales ,dont les fruits sont les idées et le savoir ..
L’histoire de Noé, patriarche
choisi par Dieu pour survivre au Déluge, symbolise donc la foi par la foi en
les idées et le savoir qui donne la vie ; d’où son appel à le suivre
, ainsi que la succession des différents prophètes qui exhortent
également leurs peuples à les suivre ; car l’Arche de Noé représente
l’épanouissement de la vie dans la tête et sa transmission à la terre ; ce
qui est suggéré par l’expression "qui vous a répandus sur
terre" au verset (79) , le mot "débarquer" (29) , et
la répétition des mots "résurrection" et création ; puisque Noé emmena sa famille , et "un couple de toute chose"
,pour fonder de nouvelles générations et créations ; acte sauveur et
créateur qui symbolise l’expression de l’idée , et la mise en pratique des
sciences et connaissances, pour s’adapter et évoluer .
En effet, les différentes idées et connaissances qui se
succèdent sont le potentiel qui se traduit en actes et
comportements ;ce qui explique l'évocation du potentiel
d'action qui se présente sous forme d'une séquence d'influx nerveux ,
suggéré ici par le choix d'une séquence de phrases descriptives , où les
croyants sont décrits , non pas par ce qu'ils font, mais par ce qu'ils ont
l'habitude de faire ;d'où la série de versets les définissant et
débutant par : "ceux qui ..." .
En d’autres termes, on a une description non pas de l'acte ou du factuel,
mais du qualificatif et du potentiel ; potentiel sacré et représenté par
les actes des croyants , car il doit être investi ; ce qui est impliqué par la répétition du mot "promettre" aux
versets (35)(36)(83)(93) (96), et la promesse que fait chaque nouveau prophète
à son peuple ; puisque tout bon croyant a l'obligation d'exaucer sa
promesse et de la traduire en
actes .
Autrement dit ,la foi en Dieu et ses prophètes symbolise la foi en les
sciences et connaissances, car leurs acquisitions et leur expression en actes et comportements sont
obligatoires et nécessaires pour l’adaptation et la vie ; d’où l'évocation
de la vie et l’évolution par l’allusion à l'expression génétique , base de
toute vie ; car la tournure descriptive des croyants au début de la
sourate pourrait très bien qualifier les gènes dominants déterminant les
espèces et leur évolution biologique ; alors qu’au verset (20) , les mots
arabes qui ont donné huile et condiments peuvent également avoir le sens de
"ce qui recouvre" et ce qui caractérise ,donc gène ; le
deuxième mot traduit par "condiment" pouvant signifier chromosome.
Aux versets (10) et (11), nous avons carrément les mots
"héritiers" (10) et "qui héritent"(11) , mots qui dérivent
du nom des gènes en arabe , et de leur définition ; puisqu’un gène a deux
propriétés caractéristiques : il est transmis héréditairement et participe à la
synthèse d’une protéine qui correspond à un caractère déterminé ; d’où
la répétition du mot "djina" (25), (70), car ce mot peut avoir le
sens de début de jeunesse, ou la fleur d’une plante et peut correspondre à la
traduction du mot gène .
En d'autres termes, nous avons ici une description des gènes
dominants dont l’expression assure l'adaptabilité et l'évolution des espèces , car seule
l’expression des sciences et connaissances garantit l’adaptation et l’évolution
des sociétés ; d’où la symbolisation de la vie , ou nos actes et
comportements, par les croyants et leur
pratique de la croyance ; spécialement le choix des mouvements
de la prière musulmane, et celui où l'on pose le front sur le sol pour marquer
l'importance du contact avec notre réalité, et le rôle actif des sciences et
connaissances sur cette réalité , ses différents changements , et son évolution
; comme impliqué par le nom arabe pour prière "salet" qui signifie
"contact" .
Autrement dit , nous adorons Dieu non seulement à travers des préceptes
fixes , mais à travers notre vie et ce que nous accomplissons ; alors
que ceux qui ont un potentiel ou un don qu'ils n’exploitent
pas, et qui ne suivent pas les nouvelles connaissances ,sont tantôt
considérés comme morts au verset (35), tantôt comparés aux bestiaux , et
finissent par disparaître d'une manière ou d'une autre, comme le fils de Noé ; puisque
les croyants sont ceux qui croient en les sciences et connaissances , et qui les
investissent et s’investissent pour se réaliser et évoluer ;car la
vie est sacrée , et Dieu nous a créés parce qu' Il croit en nous.
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8
Le Vivant (al Hayy)
La sourate "Yâ - Sîn"
évoque la vie à travers le
message et les messagers qui se succèdent , et qui représentent la
compréhension de sens et de réactions adéquates susceptibles d'adapter nos
actes et comportements ; comme impliqué par la répétition
des mots "fruit", et "bienfait " aux versets
(55)(57) (71) , et spécialement au verset (33) : "un signe pour
eux , la terre morte à qui Nous donnons vie et d’où Nous faisons sortir des
grains dont vous mangez " ; verset où l'image de la terre morte qui revit
représente le cerveau lors de la perception de nouveaux sens; ce qui est
impliqué par le mot "présent " aux versets (32 ) (75), l’expression
du verset (52) "qui nous a fait lever de notre dortoir ?
", et la répétition de l’expression "Nous donnons la vie
" tout le long du Coran , car les comportements adaptés , ou la
vie est fruit du renouvellement de nos connaissances .
En d'autres termes , le message est de suivre les sciences et
connaissances et de les appliquer , puisque c'est Dieu qui nous les a envoyés ,
comme la répétition des mots " suivez les messagers"
suggère ; car la vie est sacrée et symbolisée par une croyance vivante révélée
par une succession de messagers ; tout comme le mouvement ininterrompu du
jour et de la nuit aux versets
(36)(37)(38) (39) , et la rotation du soleil, de la lune et de la
terre qui suggèrent l'essence-même de la vie , qui est une suite de mouvements
et d'évolution ; d'où la répétition du mot
"signe" pour évoquer le jour, la nuit et la
terre, car le mot arabe qui a été traduit par "signe"
, se traduit également par "verset" , en l'occurrence ici , versets
du Coran .
En effet, l’exécution de l’information est suggérée par la répétition
du mot "soldats" aux versets (27)(74 ), ainsi que
le verset (40), où l’image du vaisseau qui est transporté par
les vagues, représente bien les richesses du savoir et les
idées qui portent les différentes générations vers l'évolution et la
progression , comme impliqué par la répétition du mot "transportés "
aux versets (41) (71) ; alors que l'évocation de la nourriture et la
répétition des termes "manger" et "nourrir" plus de huit
fois dans la sourate suggère l'énergie et le potentiel
, spécialement le verset (80) "Celui qui, de l'arbre
vert, a créé pour vous du feu, et voilà que vous en allumez" ; image qui
se réfère au potentiel de l'information et des idées à donner la vie .
Ceci explique l’emploi d’une autre forme d’énergie , l’énergie
mécanique du cri qui est un ensemble de vibrations venant de l'intérieur vers
l'extérieur provoquant ainsi un mouvement dans l'air .
En effet, le cri et le son de la voix sont l'expression mécanique
d'une information , puisque c'est un ensemble de vibrations produites lors
de la respiration, par le frottement de l’air des poumons sur les replis du
larynx qui abrite les cordes vocales, nommées aussi les plis vocaux , et
symbolisés ici par le mot arabe "أَغْلاَلاً"; mot qui a été traduit
par "carcans" mais qui peut signifier " plis " ou
" cordes " au verset (8), dans l’expression " Nous assignerons des
carcans à leur cou" .
Quant aux degrés de difficulté de la phonation ou la production de
sons, le son le plus simple est le cri ; d’où l’emploi trois fois du mot
"cri " aux versets (28)(48)(52), pour évoquer les trois positions des
cordes vocales durant la phonation : lorsqu’elles sont accolées l’une
à l’autre, que l’air ne passe pas , autrement dit l’apnée, lorsqu’elles sont
écartées et que l’air circule librement, et enfin la troisième position,
évoquée par le mot "se disputent" du verset (48),position dans
laquelle les deux membranes que sont les cordes, vibrent l’une contre l’autre
grâce à une pression d’air venant des poumons ; ce qui est probablement
impliqué par l’expression du verset (50) "quand il sera soufflé dans
la Trompette".
Autrement dit , le cri symbolise des actes et comportements issus de la
compréhension car le son de la voix est une forme d'énergie mécanique
susceptible de transformer et de provoquer un changement ; actes et
comportements fruits du savoir , symbolisés non seulement par la répétition du
mot cri , mais également par la répétition du mot " parole
" plusieurs fois ici (6)(57)(69)(75) ; ainsi
que le mot arabe "coran" , qui signifie lecture et
compréhension .
Comme le Coran doit être lu à haute voix , sa transmission par
les vibrations de la voix symbolise non seulement une croyance vivante grâce à
l'expression des nouvelles explications , mais des actes et comportements issus
du savoir et de la compréhension , pour avoir une vie et une
pratique adaptées de la croyance ; comme impliqué par la répétition
de l'expression "Dieu donne vie aux morts" .
Alors que l'absence de savoir serait une entrave à toute évolution et
progrès , car les idées figées nous figent et figent la société ; ce qui
est suggéré au verset (31)" Ne voient-ils pas combien de
générations avant eux Nous avons fait périr ? Lesquelles ne retourneront jamais
parmi eux " ; entrave symbolisée par les "carcans"
qui empêchent de bouger et d’avancer , et qui a été évoqué aux versets
(8)et(9) avec l'absence de la vue , symbole de la
compréhension ; d'où les versets (67)(68) :
"Et si Nous voulons, Nous les métamorphoserons , sur
place ;puis ils ne sauront ni avancer ni revenir (67) . A
quiconque Nous accordons force*, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront
–ils donc pas ?(68) "; carcans qui se traduisent par l'engourdissement de communautés qui n'ont pas su évoluer, ainsi
qu'une croyance figée, devenue une mauvaise copie de l’originale , une
pauvre représentation de la vérité et de Dieu .
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9
L’Eternel (as
Samad)
La sourate "La grotte"
relate l'histoire d’un certain nombre de croyants avec un chien,
persécutés par leur entourage, qui cherchent refuge dans une grotte, et
qui sont gagnés par un sommeil qui dure des siècles ; d'où l'évocation
du passage du temps à travers la répétition des mots
"coucher" et "lever" (17)(18)(83)(87) ,et le mouvement de
rotation du soleil au verset (17) ; alors que la durée est impliquée
par la répétition du mot "heure "(21)(36) , et le choix du terme
" Dhou’l Carnaini" ; car ce mot arabe signifie également "celui
qui a deux siècles" , ou "celui qui lie deux" ; or le temps est
considéré comme un milieu infini dans lequel se succèdent les événements . Il
est donc défini comme un paramètre qui lie les événements entre eux
.
Autrement dit, le temps est vu ici comme une mesure de l’évolution des
phénomènes et des différents changements ;car cette sourate évoque
l’évolution biologique, puisque les hommes primitifs s’abritaient de préférence
dans les grottes , ainsi que le choix du mot "Karadha" au verset (17)
qui a souvent le sens d’extinction d’espèces. L’allusion aux hominidés est faite
au verset (18) par l’expression "Si tu les apercevais, certes tu leur
tournerais le dos pour fuir, et certes tu serais rempli d’effroi devant
eux". Alors que le choix du chien qui accompagne le groupe , il
symbolise l’étape la plus récente de cette évolution , celle des
mammifères ; car, pour parler du nombre des croyants, nous avons des chiffres
impairs (3 - 5 - 7) et pour parler du chien, c’est un chiffre pair qui est
utilisé ; chiffres qui représentent une évolution parallèle de deux espèces
différentes provenant d’un lieu unique ; d’où l’accumulation des
chiffres et des mots "calcul" aux versets
(9)(11)(12)(19) ; spécialement l’expression du verset (22) " On
dira bientôt "Ils étaient trois , leur chien quatrième " ‘ Et on dira
, tirant sur l’invisible :"Cinq leur chien sixième"‘ Et on dira
"Sept leur chien huitième" ; ainsi que le verset (25) "or ils
demeurèrent dans leur grotte trois cent ans, et en ajoutèrent neuf " .
Quant à la répétition du mot "rendez-vous" aux
versets (47)(57)(58) , il se réfère au point de rencontre entre les changements
du milieu qui entrainent l'évolution de la compréhension
humaine à travers le temps .
Ceci explique l'évocation du cerveau aux versets (32)(33), à
travers l'exemple des deux jardins qui évoquent le réflexion
et le savoir , ainsi que la répétition de l'expression "tout en
conversant avec lui" aux versets(34)(32) ; alors que le terme "vigne
" s’applique aux neurones , l’expression " entourés de dattiers"
évoque les vaisseaux sanguins , et la "récolte" de ces deux
"jardins" n’est autre que la compréhension de nouveaux sens et
idées ; comme impliqué par la répétition du mot "récolte " aux
versets (40) (41), et l’expression "Sa récolte fut cernée " au
verset (42), pour suggérer le changement et le renouvellement.
Ce n’est pas un hasard si Moïse, accompagné de son valet revient sur ses
pas au verset (64) et apprend l’interprétation des événements ;car le
poisson qui a été ressuscité, et qui a repris son chemin dans la mer, symbolise
un sens latent qui apparaît grâce à la réflexion . Cet événement décide Moïse à
revenir sur ses pas, comme si c’était un signe pour lui, ce qui est
impliqué au verset (64) : "Il dit *Voilà ce que nous cherchions. Puis ils
retournèrent tous deux sur leurs pas, à la trace (64) "; retour sur soi
symbolisant la réflexion qui est définie comme l'action de retour sur un objet
pour l'examiner .
Effectivement, lorsqu’il revient sur ses pas, Moïse rencontre
"l’homme de Dieu", qu’il accompagne pour apprendre sa sagesse ;car
l’homme de Dieu représente les sens de Dieu . "L’homme de
Dieu" commet trois actes que Moïse désapprouve car il ne les comprend pas.
D’abord cet homme perce un trou sur un bateau pour que "le roi temps"
ne soit pas tenté de le voler à son propriétaire, ensuite il tue un garçon que
Dieu veut remplacer par un autre garçon plus obéissant envers ses parents
. Finalement il trouve un mur sur le point de s’affaler, alors il le redresse ,
car un trésor est caché sous le mur et comme son propriétaire était un bon
croyant et qu’il est mort, Dieu veut garder ce trésor intact pour ses
héritiers.
Le trou sur le bateau symbolise un sens inadéquat qui n’aurait pas pu
nous être transmis autrement, car dépassant nos facultés à cette époque-là,
mais pouvant être capté le moment venu ; alors que Le meurtre du
garçon et sa substitution par un autre symbolise le renouvellement des idées et
l'adaptation des sens de Dieu ; comme impliqué par l’expression du verset (81)
"un plus pur et plus digne de tendresse" .Quant au mur que
"l’homme de Dieu" redresse pour mieux garder un trésor , il
représente la profondeur et la richesse du savoir et des sens profonds de
Dieu ; sens qui nous ont été transmis enveloppés et cachés , mais que nous
devons ‘’creuser ‘’ par la réflexion pour les découvrir ; car
le Coran est rempli de sens qui ont toujours été là en latence , en
attendant notre évolution intellectuelle, car impossibles à comprendre sans
certaines connaissances scientifiques ; comme impliqué par "l’homme de
Dieu" qui commet des actes répréhensibles en apparence , mais qui révèlent
une logique profonde une fois compris .
En d'autres termes , entre le moment où Moïse assiste à l'acte
commis par l'homme de Dieu ,et l'interprétation de cet acte, il se passe un
laps de temps, ou une latence, comme celle des ondes du son, où on a un
intervalle de temps entre le moment de la détection de la vibration et celui de
la création du potentiel d'action de l'information ; ce qui signifie
que le temps d’intégration de l’oreille , ainsi que la compréhension
différée de Moïse symbolisent notre compréhension différée du
message de Dieu ; d'où l'évocation de l'ouïe , ou la perception du
son qui symbolise l'apprentissage et l' évolution des capacités
humaines que les changements du milieu provoquent ; changements et
évolution symbolisés par la description détaillée de la nature
ondulatoire du son et de son mouvement dans l’air au verset ( 99)
:"Or nous les laisserons, ce jour - là, ondoyer pèle mêle, cependant qu’on
soufflera de la Trompe. Puis Nous les rassemblerons en un rassemblement "
; puisque le son est un ensemble d'ondes mécaniques ou de vibrations
,donc de mouvements ou de changements captés par l'oreille, où ils nécessitent
une adaptation pour être transmis au cerveau , où ils entrainent des
changements , ou une évolution de la compréhension ; ce qui
explique la répétition des mots "ouïe", "
oreille", et l’évocation de la forme des oreilles par le nom "Celui
qui a deux cornes" au verset (83),puisque ce nom suggère
également deux pointes .
En effet, l'oreille est choisi ici pour son rôle d'équilibre et
d'adaptation , spécialement au verset (96) qui est une
description de ce qui se passe à l'intérieur de l’oreille :
"Apportez-moi les groupes * du strident*. Puis lorsqu’il eut égalisé
*entre les deux impédances*, il dit "Soufflez !". Puis lorsqu’il
l’eut rendu sensation *, il dit : "Apportez-moi du fondu*, que je verse
dessus " .
La première partie de ce verset est une allusion à la sélection de la
qualité du son qui se produit à l’entrée de cet appareil sensoriel, à sa hauteur
et son intensité, qui sont dues respectivement à la fréquence et à l’amplitude
des vibrations sonores. L’expression suivante s’applique à la transmission des
vibrations du milieu aérien au milieu liquidien de la cochlée et à
l’adaptation des impédances par l’oreille moyenne ; car le mot arabe
" Sadafaini" qui a été traduit par "impédance" peut
désigner la forme du pavillon de l’oreille , mais il a surtout le sens de
déséquilibre physique , donc d’impédance ici ; car, lorsqu’une onde acoustique
se propageant dans l’air atteint la surface d’un milieu liquide , seul le
millième de l’énergie est transmis à l’eau ; la quasi - totalité est réfléchie
, puisque l’air et l’eau différent par leur densité et leur compressibilité ;
or, l'oreille interne contient deux liquides différents: le périlympe et
l'endolympe ; ce qui nécessite d’ "égaliser" ou d’établir un
équilibre ; d' où le mot suivant "soufflez" qui implique un
mouvement, ou une transmission de vibration vers la cochlée.
La troisième expression du verset, "lorsqu’il l’eut rendu
sensation*" désigne la transformation de l’énergie acoustique en
potentiels neurosensoriels par l’organe de Corti dans la cochlée; alors
que la dernière partie de ce verset ,et le mot "quitran", pourrait
être une allusion à la dépolarisation des cellules ciliées et à la libération
du médiateur chimique ,porteur de l'information .
Quant à l’expression "dans un spacieux intervalle" au verset
(17) , elle pourrait être une allusion à l’espace interne de l’oreille ou
labyrinthe qui a une partie antérieure servant à l’audition , la cochlée qui
contient les cellules ciliées , et une partie postérieure , formée du vestibule
et des canaux semi circulaires servant à l’équilibration ; d’où
l’ expression du verset (18) "Et Nous les tournons sur le côté droit
et sur le côté gauche".
En d'autres termes , le mot " Dhou’l Carnaini" qui
se réfère non seulement au temps, mais aussi aux oreilles , symbolise
bien le rôle adaptateur de l'ouïe , qui adapte les
vibrations du son en vibrations internes ; puisqu'au verset
(94) ,il répond à la demande de la "peuplade" qui demandait
protection des 2 tribus destructrices qui sont une allusion
aux deux registres du son, grave et aigu ; alors que la latence
des ondes du son symbolise bien la latence de certaines idées et
sens ; idées et sens acquis grâce à l'évolution intellectuelle de
l'homme, symbolisée ici par le réveil du groupe de croyants dans la grotte.
Tout comme, seule une infime partie des vibrations du son est captée à
cause des impédances des liquides de l'oreille, seule une infime partie des
sens profonds et cachés de Dieu a été captée par l'homme, à
cause de ses capacités et de ses connaissances limitées jusqu'ici ;puisque
nos connaissances et notre compréhension ont évolué , il est essentiel de
relire le Coran pour saisir les sens profonds de Dieu et garder la
croyance adaptée à travers le temps et les différents changements .
Il faut donc revenir sur certaines idées et évidences qui reflètent
d'autres vérités plus profondes ;puisque les sens de Dieu sont
transmis par des métaphores et des paraboles, telles que l’allégorie de
"la grotte" ;car notre compréhension actuelle du Coran est
comparée à celle de l'homme des cavernes : elle n'a pas évolué ou avancé d'un
seul pouce ; puisque nous continuons à l'expliquer de façon superficielle
et à prendre les signes pour ce qu'ils sont et non pour les sens inhérents
qu'ils transmettent .
A travers Moïse, c’est à nous que Dieu répète "Ne t’avais -je pas
dit que tu n’endurerais pas avec constance, en ma compagnie ? " aux
versets (67), (72), (75), (78), (82): la perception adéquate du monde externe a
nécessité une adaptation à travers l’impédance. De même les secrets de Dieu
apparaissent selon notre degré d'éveil intellectuel et notre capacité à
réfléchir : Quinze siècles plus tôt, l’homme aurait-il pu comprendre les
mystères de la création, présentés ainsi en termes d’évolution biologique et
d’itinéraire de l’ouïe ?
Comme ces sens ne finissent jamais, l’itinéraire de la réflexion continue
ne doit jamais être interrompu:
" Dis, "Si, pour les paroles de Dieu, la mer était encre certes la mer s’épuiserait avant que ne soient épuisées les paroles de mon Seigneur ". Et quand même Nous en ferions venir en renfort une semblable ". (109).
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10
Le Sage
(al Hakîm)
La sourate "Al A'raf" évoque la
succession des messagers , pour symboliser nos connaissances et
l’évolution , à commencer par l'histoire d'Adam qui a désobéi à Dieu et
qui a été refoulé sur terre pour apprendre et s'améliorer ; acte qui
symbolise la matérialisation d'une info au niveau du cerveau , donc sa
compréhension ; puisque la terre symbolise le cerveau , et le stimulus qui
va permettre nos connaissances, en l'occurrence ici , la lumière, est
symbolisée par les êtres de lumière , ou les anges qui se prosternent
devant Adam, et qui symbolisent les rayons lumineux incurvés et orientés
vers un même point de la rétine; comme impliqué par le mot" les
compagnons" , qui se réfère aux rayons lumineux provenant d'une même
direction de l'espace , et concentrés sur un faible nombre de photorécepteurs ;
alors que "les compagnons du Feu " se référent à la fois aux rayons
lumineux refoulés , car risquant d'aveugler ou de détruire la rétine, et
aux informations inaccessibles à l'homme et symbolisées ici par le refus
d' Iblis de se prosterner devant Adam ; ce qui explique pourquoi Iblis pousse
Adam à désobéir à Dieu , car l'homme ne peut croire en quelque chose qu'il ne
comprend pas , et ce qu'il ignore le mène à l'erreur ; d'où l'expression du
verset(22) " leurs nudités leur devinrent visibles" .
La lumière est également évoquée plusieurs fois ici , spécialement aux
versets (179) (195) (198) (201)(203); alors que la principale source de nos
acquisitions , la vision , est évoquée à travers le choix de
la lettre "çâd'' (ص) en début de sourate, puisqu'elle est la quatorzième lettre de
l'alphabet arabe, et pourrait évoquer l'indice de réfraction
des milieux transparents que la lumière traverse dans l'oeil ; milieux
inégalement réfringents dont l'indice se situe entre 1,3 et 1,4 ;
ainsi que le verset (40) :"Non, pour ceux qui traitent de
mensonge Nos signes et qui s'en enflent d'orgueil, les portes du ciel ne seront
pas ouvertes, et point n'entrera au Paradis, que le chameau n'ait pénétré dans
le chas de l'aiguille .Ainsi payons-Nous les criminels (40)". Ce qui
symbolise les réflexes de contraction et de dilatation de l'iris pour régler la
quantité de lumière pénétrant dans l'œil par la pupille ; l’iris qui est symbolisée
par le mot "hijab" au verset (46) ; car l'ouverture de
la pupille est variable, et lorsque la lumière est trop forte , peut
avoir la taille du chas de l'aiguille, et capter l'image d'un chameau ;
réflexes d'adaptation qui symbolisent
bien les capacités intellectuelles humaines ,et la compréhension de vérités et
d’informations plus ou moins complexes ;
informations et savoir susceptibles de nous adapter aux différents
changements ; d'où l'évocation du contrôle du cerveau sur le corps à
travers les 12 nerfs crâniens , et la répétition du chiffre 12 (12 tribus, 12
sources ).
En effet, après la pénétration de la lumière dans l'oeil, ce
stimulus lumineux est converti en informations visuelles dans le cerveau ; ce
qui explique l'évocation de l'excitation visuelle et son traitement qui
est impliqué par l’expression "tourner les regards" (47)
; car le mot arabe "tourner" ici peut signifier aussi
"traiter" , et se référer à l'activité neuronale et
l’information sensorielle impliquée par la répétition des mots
"détailler" , "regard "et la référence au rôle du
cerveau dans la vision au verset (198) : " Tu les vois qui te
regardent sans être clairvoyants " et le verset (179) : "ils ont
des cœurs avec lesquels , ils ne comprennent pas, ils ont des yeux avec
lesquels ils ne voient pas , ils ont des oreilles avec lesquelles ils
n’entendent pas " ; puisque la compréhension de la stimulation se fait
seulement au cerveau .
Ceci explique pourquoi Moïse qui voit Dieu au verset (143), perd
conscience et la récupère; Dieu, qui, au verset (145) , lui donne "sur des
tablettes , une exhortation sur toute chose, et un exposé détaillé de toute
chose ", donc la prise de conscience de l’information qui détermine nos
réactions et adapte nos comportements , et notre pratique ;
d'où l'évocation de Moïse et le départ de son peuple qui schématise
les mouvements d’ions responsables de la dépolarisation du neurone : " Et
Nous avons fait traverser la Mer aux enfants d’Israël "(138).
L’histoire de Moïse suggère donc non seulement l’activité neuronale de la
compréhension ,mais l'évolution de l'homme également ; puisque Dieu lui
attribua deux signes pour convaincre son peuple, et les deux signes
représentent deux transformations : son bras qui change de couleur et son bâton
qui devient un serpent ; ce qui suggère des modifications morphologiques des
êtres humains , une transformation animale, et un lien qui unit les deux
phénomènes et qui renvoie à l’origine de la vie sur terre .
Au verset (133), Dieu envoya sur le peuple de Pharaon : "
l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang ". Le
mot arabe qui a donné " inondation " peut signifier également "
ce qui flotte sur l’eau" et symbolise la vie qui a démarré dans l’eau. Les
sauterelles et les poux sont une allusion aux premiers insectes et aux
invertébrés qui peuplaient la terre jusqu’alors, et les grenouilles symbolisent
les premiers amphibiens et le passage progressif des formes aquatiques aux
formes terrestres, donc la sortie des eaux ; alors que le sang représente la
seconde partie de l’évolution de la vie sur terre, sa diversification et son
épanouissement.
Le dernier symbole important de l’histoire de Moïse est le miracle de la
terre qui devient mer et engloutit les soldats de Pharaon. Cet événement
constitue un lien entre la transformation du milieu et la transformation
biologique des êtres vivants qui s’y trouvent ; car le dessèchement de cette
mer évoque la régression , des milieux aquatiques , et les soldats engloutis
constituent la disparition d’espèces inaptes à vivre hors de l’eau et la survie
de celles capables de vivre sur la terre ferme ; ce qui est impliqué au verset
(10) par l’expression : "Nous vous avons donné place sur terre"
;alors que l’expression "hériter la terre" aux versets (100), (128),
(129), (137), indique la survie de certaines espèces , grâce à
l'expression d'une certaine information.
Quant aux communautés évoquées détruites à cause de leur peu de foi,
elles symbolisent à la fois la disparition d'espèces inadaptées, et
d'idées désuètes suite à l'apparition de nouveaux sens ,comme impliqué
par l’expression du verset (34) "A chaque communauté un
terme".
D’autre part , les animaux évoqués dans cette sourate , résument les
différentes étapes de l’évolution des êtres , puisque nous avons les
invertébrés (133) , les poissons (163) , les amphibiens(133) , les reptiles
(107) , à travers Adam et Eve qui ont été inspirés par le diable
déguisé en serpent ; or le diable n’est qu’un ange déchu, et Dieu créa
les anges avant Adam ; ce qui coïncide avec l’histoire de l’évolution des êtres
vivants, puisque les reptiles constituent la première forme de vie animale sur
terre ; forme qui succède aux amphibiens et qui précède l’apparition des
premiers mammifères et de l’homme (176), dans l’exemple du chien qui
halète ; alors que l’histoire de " ceux qui ont été métamorphosés en
singes " après avoir désobéi à Dieu (163), symbolise non seulement
l’origine commune de l’homme et le singe , mais surtout une étape
intellectuelle primitive , et sans réelle compréhension ; d'où le
premier verset de cette sourate et les lettres "Alif, lam, Mim, S’ad"
qui occupent respectivement les positions numéros 1, 23, 24,14 de
l’alphabet Arabe, pour représenter justement ces chiffres, car ils sont les
chiffres "code " de l’homme qui a 23 chromosomes et 24 vertèbres .
Autrement dit , la succession des messagers symbolise à la fois nos
acquisitions et l’évolution biologique , car nos connaissances progressent et nos capacités évoluent ;
ce qui nous permet de mieux comprendre le message de Dieu ; message révélé
sur plusieurs étapes détaillées et calquées sur l’évolution de nos facultés
intellectuelles ; ce qui a donné les 3 croyances célestes au
verset (157) : "ceux-là qui suivent le messager , le Prophète
illettré qu’ils trouvent écrits* chez-eux dans la Thora et l’Evangile , leur
ordonnant le convenable, les empêchant du blâmable, leur rendant licites les
choses excellentes, leur interdisant les mauvaises, leur ôtant le fardeau et
les carcans qui étaient sur eux ... (157) " ..
Quant à l'expression "qu’ils trouvent écrits* chez-eux dans la
Thora et l’Evangile" , elle suggère que le message est le même dans les
croyances précédentes qui exhortent les fidèles à avoir des comportements
adaptés et une pratique adéquate ; comportement et pratique issus
des connaissances du moment , donc adaptés à une époque précise; ce qui
signifie qu'ils ne le seront pas forcément après le passage du temps et des
différents changements, et finissent par devenir un " fardeau"
ou des "carcans" ; d’où le choix du mot "Livre" , premier
mot de la sourate , et répété plusieurs fois ; puisque ce mot se
réfère aux acquisitions humaines et à l’accumulation des nouvelles
connaissances qui doivent être mises en pratique, et traduites en nouveaux
comportements , et en une nouvelle pratique ; à savoir l’islam , croyance
universelle destinée à l'humanité entière .
Aux versets (70) (71), le mot "ancêtres" se réfère à ceux
qui continuent à suivre les anciennes idées et les notions désuètes qu’ils ont
héritées ; comme impliqué par l’expression du verset (169) :"Puis
leur succédèrent des successeurs qui héritèrent le Livre, puisant aux biens du
plus apparent * et disant : "Cela nous sera pardonné ! Autant de biens
leur fussent venus, autant ils en auraient pris ! N’avait-on pas pris d’eux
l’engagement du Livre, qu’ils ne diraient sur Dieu que la vérité, alors qu’ils
avaient étudié ce qui s’y trouve ? " ; car ce qui est hérité et
utilisé sans réfléchir aboutit parfois à une injustice ou une
"turpitude", mot évoqué au verset(28) :"Quand ils
commettent une turpitude, ils disent : "Nous y avons trouvé nos ancêtres,
et c’est Dieu qui nous l’a commandée. " .
En fait, les différentes idées et notions dépassées , ou mal
comprises , sont comparées ici à un enfer , et lorsqu'elles sont enfin
réellement perçues , elles deviennent un paradis ; d'où le choix du mot arabe
''A'raf'' pour désigner cette sourate, puisque ce mot évoque une frontière ,
une étape , ou une transition de la non-compréhension à la compréhension ; car
, comme l'image du chameau qui passe par le chas de l' aiguille , les sens
de Dieu sont la lumière qui traverse le temps ,ainsi que les différentes
générations aux différentes perceptions ,sans aveugler qui que ce soit , grâce
à l’emploi d'images et de paraboles inaccessibles aux sociétés passées ,qui
n’auraient pu saisir que les mots et les sens apparents , mais qui peuvent
désormais être compris par des sociétés plus évoluées ;car, s'il est impossible
de capter l'image d'un chameau sans les réflexes d'adaptation de l'iris ,
certains sens ont nécessité l'évolution de nos capacités
intellectuelles pour être compris. .
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11
Dieu d’amour (al Wadûd)
La sourate "Les
coalisés" symbolise le message de Dieu par l’humanité à travers la biographie de Muhammad qui est ici un
symbole ; car il n'est pas vu en tant que porteur du message
seulement, mais il symbolise lui-même le message , et l’histoire de sa vie nous
indique la manière de comprendre ce message ; puisque sa polygamie représente
les règles de compatibilité du sang humain lors d’un don de sang , et le
système ABO qui détermine les 4 groupes sanguins, et permet 9
possibilités de transfusion compatibles ; car Muhammad était marié alors à
9 épouses lorsque Dieu limita la polygamie à 4 . Comme aucune ne voulait le
quitter , Muhammad restait uni à seulement 4 à la fois , ensuite il les
remplaçait par 4 autres , et ainsi de suite, jusqu'à ce que Dieu le lui
interdise.
Quant à l'enfant adoptif du Prophète, il représente bien le don et la
tolérance d’un sang qui n’est pas le sien propre ; puisqu’il s'appelle Zaid ,
mot arabe dont l’origine signifie le "rajout" ou la
"fructification" .
Au verset (37), après une brève union , Zaid divorce de Zaineb ,
la cousine du Prophète que Dieu donne en mariage à Muhammad ; actes qui
représentent les probabilités élevées de la tolérance et compatibilité avec un
sang d’un membre de la famille , et le rejet de sang étranger ; ce qui explique l’accumulation des nouveaux mariages,
spécialement les épouses parentes du Prophète au verset (50) ; puisque
cette parenté évoque la compatibilité élevée en famille .
Comme les 4 groupes sanguins sont
déterminés selon la présence ou non de 2 antigènes différents à la surface des
globules rouges , la compatibilité ou le rejet d’un groupe
donné dépend de la connaissance et de l’identification de
cet antigène ; d’où le mot
"coalisés" qui se réfère à un fait important de
l’histoire du Prophète ; à savoir la bataille du " Fossé" , où
un ensemble de tribus "coalisées" assiégèrent Médine et le Prophète
pendant plusieurs jours, et furent finalement chassées et dispersées par un
vent violent ; ce qui représente l’absence d’agglutination et de conflits
grâce à la connaissance .
Plus généralement ,ce fait symbolise
donc l’humanité et l’importance de la compréhension et de la meilleure
connaissance des autres , spécialement ceux qui sont différents ,pour
éviter tout problème ou conflit ; car la polygamie du Prophète symbolise la solidarité ,la tolérance et l’amour du prochain qui doivent
être les seuls moteurs de l’humanité . Elle symbolise aussi la nécessité et le
devoir de tout bon croyant d’essayer de
comprendre les différences pour garantir la paix et l’harmonie ; d’où l’évocation
de la connaissance à travers la vision et le mot
" rideau "ou "hijab " (53),qui se réfère à l’iris
,diaphragme régulateur de la quantité de lumière pénétrant dans l’œil ; la
lumière qui symbolise la prise de conscience des nouvelles sciences et
connaissances susceptibles d’éloigner les mésententes et l’injustice ; ce
qui explique l’emploi
du mot "Dépôt" ,dont les
tonalités arabes sont proches de celles du mot "humanité" et "
immunité" ; ainsi que les mots "prévaricateur
" et "ignorants" au même verset : "Oui , le Dépôt que Nous avions proposé aux cieux , à la terre et
aux montagnes, ils ont refusé de le porter, et en ont eu peur , alors que
l’homme le porta : celui-ci reste, oui, très prévaricateur, très ignorant
"(72) .
Le rôle réformateur du message de
Dieu symbolise donc l’humanité et le choix du sang , qui a non seulement un
rôle nourricier et purificateur ,mais également un rôle de défense grâce à
l’immunité fournie par les globules blancs .
Néanmoins , tout comme le sang a
un rôle protecteur qui nécessite l’identification du soi et du non soi ,
l’humanité nécessite le savoir pour conserver son intégrité et atteindre la
paix et l’harmonie, et le message de Dieu nécessite les sciences et
connaissances pour être compris et interprété correctement, et non des " Hadith " ; comme impliqué par
l'expression " sans chercher à vous rendre familier certain
hadith"(53) .
Or , la plupart des
explications du Coran sont faites par des exégètes , qui au mieux manquent d'objectivité, et au pire déforment
volontairement les sens de Dieu , en ignorant les nouvelles connaissances, et
en se basant sur un hadith sorti de son contexte .
Au verset (18), l’expression
"leurs yeux se tournent* " se réfère à la modification de la
direction du regard, et évoque ceux qui choisissent délibérément de ne
pas considérer les nouvelles connaissances susceptibles d'éclairer
certains sens de Dieu , et détournent les yeux carrément d’un autre
aspect par égoïsme ; comme la répétition des mots
"hypocrite" et "maladie au cœur"
impliquent ; ou par lâcheté , suggérée par la
répétition des mots "peur" et "fuite "tout le long de
la sourate, ainsi que le mot" alarmiste"(60) ; d'où
l'expression du verset (5)"nul grief à vous de ce que vous faites par
erreur, mais de ce que vos coeurs font délibérément" .
Lorsque
ces exégètes légifèrent pour fixer les préceptes de l'islam ,
ils obéissent à leurs maîtres et chefs politiques corrompus , comme
impliqué aux versets (66), (67):
"
Seigneur, oui nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux
qui nous ont égarés du Sentier "(67) .
Autrement dit, cette sourate n'évoque
qu'en apparence la vie intime du Prophète et sa polygamie ;
d'où l'expression du verset (4) "Dieu n’a
assigné deux cœurs au sein* d’aucun homme " ; car la pureté de l’amour
n’admet pas la duplicité de la polygamie ,et la polygamie n'a pas été autorisée
par Dieu, comme impliqué par la dernière partie du verset (4) "C’est là
votre parole , de votre bouche , alors que c’est Dieu qui parle avec vérité
" .
Cette sourate évoque surtout les déformations des sens de Dieu et la diffamation
du message par ses propres interprètes et des
interprètes étrangers ; déformation
symboliquement évoquée ici à travers l’expression du verset (53):" Et
ce n’est pas à vous de faire de la peine au Prophète , ni de vous marier
jamais avec ses épouses après lui " , les mots
"mal " ou "nuire " répétés tout le long de la sourate ;
car les coalisés évoquent les tendances
corruptrices qui entourent un coeur , ainsi que les différentes
mauvaises explications qui "assiègent" le message ; alors que la répétition du mot " soldats" et
"combats" , suggère ici la nécessité de combattre l’ignorance
et l’injustice .
****************************************
12
Le Puissant (al - Qadîr)
Le
choix du titre de la sourate "Le tonnerre" n’est pas un hasard
, car le tonnerre est un son ou des vibrations, donc un mouvement ou un
changement, qui est ici produit par l'expansion brutale de l'air chauffé
rapidement par la foudre ; la foudre qui est évoquée trois fois avec l’éclair dans la sourate , pour symboliser
le potentiel d’action de la réflexion ; car il est lui-même le fruit du
changement de polarité d'une cellule , telle que le neurone, lorsque son potentiel électrique augmente puis
chute rapidement, lors de la transmission de l'information .
Quant
au verset (17) , c’est la transmission synaptique qui est évoquée par la
libération du neurotransmetteur, à travers l’expression "C’est Lui qui du
ciel fait descendre l’eau, et les vallées s’inondent à la mesure de leur
capacité, et l’inondation charrie une écume flottante"; le mot
"écume" suggérant la formation du potentiel transmetteur de
l’information utile ; comme impliqué par l’expression suivante "puis
l’écume, elle s’en va comme au rebut*, et ce qui est utile aux hommes , cela
demeure sur la terre" ; car si le potentiel d'action disparaît , son
action ou l'information transmise reste.
Ce
verset dresse donc une parabole entre l’énergie qui se transforme ,et l'influx
nerveux , ou l'impulsion nerveuse du neurone en réponse aux différentes
stimulations ; comme impliqué par la répétition du mot "parabole"
deux fois dans ce verset ; car telle l'énergie qui se transforme et
transforme , les idées se
renouvellent constamment pour nous adapter et nous améliorer .
Aux versets
(3) et (4) , c’est le cerveau qui est évoqué par l'expression
" jardins de vignes, champs et dattiers" pour symboliser les neurones
; alors que la compréhension et le savoir , fruits de la réflexion,
sont impliqués par la répétition du mot "fruit", l'expression du verset (35)" ses
fruits sont perpétuels", ainsi que la répétition des expressions
"les gens qui réfléchissent ", et "les gens qui
comprennent" .
En
effet , la réflexion , le savoir et les idées sont l'énergie ,le potentiel , ou
le moteur qui va générer le renouvellement et l'adaptation de la société
et de la croyance ; comme impliqué par le verset (38) et (39)"Dieu
efface ce que Il veut, Il confirme aussi. . Et le Livre*-mère est auprès
de Lui" ; d’où l’évocation du changement social et de l’adaptation de la
croyance ensemble au verset (11) ; ainsi qu’au verset (21): " ceux qui
unissent ce que Dieu a ordonné d'unir" et le verset (25):" et rompent
ce que Dieu a commandé d'unir" ; car l’adaptation des préceptes de
l’islam à leur époque est un acte suprême d’adoration de Dieu, une obligation,
et un pilier de l’islam .
Dans
le cas contraire, il serait facile de faire l'amalgame entre le bien et le mal,
ou l’utile et le futile. Au verset (14), l’eau n’est pas évoquée pour
symboliser l’énergie ou l’utile , mais elle est utilisée dans une image qui
représente le futile ; comme indiqué par l’expression "pas plus que
l’eau ne saurait parvenir à la bouche de celui qui tend vers elle ses deux
paumes pour qu’elle y parvienne". Un aspect double des choses est encore
représenté par la répétition du mot "bien" et le mot
"mal" aux versets (11) (18) (21) (25) et des deux mots
ensembles aux versets (6) (18) et (22). Au verset (16), nous avons trois paires
d’opposés à travers les mots "bien" et "mal", les mots
"aveugle" et "voyant" et les mots "ténèbres" et
" lumières".
Cet aspect double et contradictoire correspond au
fossé qui existe entre la réalité d’une vérité et ce qui peut en être fait par
manque de réflexion ; comme notre croyance et ce qui en a été fait ;
puisque la foi du pardon , de la tolérance et de la miséricorde a été déformée
en haine et fanatisme ; la foi de la clairvoyance en foi du
"voile" ; alors que la foi de la solidarité et de l’humanité a
été déformée en une croyance abritant les aberrations de la polygamie .
"Le
tonnerre" est un titre qui reflète la colère. Dieu serait-Il en colère
contre ces différentes déformations et ceux qui en sont les auteurs ? Comment
espérer un changement ou une amélioration en nous par des préceptes qui sont au
mieux désuets et au pire déformés ?
Et
comment espérer un changement et une amélioration en une croyance si les
membres de la société sont l’incarnation d’idées mortes; une société enchaînée
par les carcans de l’ignorance (5) ? Ce qui est impliqué au verset (11) :
"Dieu ne change rien, en un peuple, tant qu’ils n’ont rien changé en
eux-mêmes" .
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Table des matières
Interprétation Sourate | |
1-Les Détaillés…….…….……… 2-Le Très Miséricordieux .…..… 3- L’homme ……………………… 4- La lumière………………………. 5-Abraham ……………………….. 6-Les bestiaux …………………… 7-Les croyants……………………… 8- Yâ-Sîn ………………………... 9- La grotte ………………………. 10- Al A'raf ……………………….. 11-Les coalisés …………………….. 12-Le Tonnerre ……………………. |
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